mercredi 20 avril 2011

Ma Part du Gâteau - Mon remboursement surtout...

Une formule à 6,40€. Pop Corn et une bouteille de Fanta citron, on te demande ta carte de fidélité. Tu entres dans la salle...


Enfin, un vrai film !
C'est drôle, bien écrit, bien joué. Les minutes passent, le plaisir ne fait qu'augmenter.
Nous ne sommes pas dans une salle de cinéma à Châtelet, nous sommes au paradis.
Le paradis de...

REWIND...
Où es-tu tombé? C'est la question que tu te poses après 10 minutes de projection.
Le trailer ne t'avait pas choqué, le film semblait intéressant... mais bon, c'est un rendez-vous avec le faux.

D'emblée, lorsque Gilles Lellouche joue en anglais tu es mal à l'aise. Quelque chose ne va pas, ce n'est pas l'accent, c'est l'acteur.
Karin Viard est juste, drôle et presque émouvante. Tu dis bien "presque" car on n'y croit pas une minute (peut-être une seconde).
Tu t'emballes un peu, de quoi parle cette chose:

"France, ouvrière, vit dans le nord de la France, à Dunkerque avec ses trois filles.
Son ancienne usine a fermé et tous ses collègues se retrouvent comme elle au chômage. Elle décide de partir à Paris pour trouver un nouveau travail. Elle va trouver un stage pour devenir femme de ménage. Assez rapidement, elle se fait engager chez un homme qui vit dans un univers radicalement différent du sien. Cet homme, Steve est un trader qui a réussi, il travaille entre la City de Londres et le quartier de la Défense à Paris.

Les deux individus vont se côtoyer. Cette ouvrière va découvrir les gens qui vivent dans le luxe. Elle va finir par découvrir que cet homme, fort séduisant et sympathique, est en partie responsable de la faillite de son ancienne entreprise."

Gilles Lellouche joue le rôle d'un vrai connard diplômé en débilité. Il est parfois touchant, on a envie de l'apprécier et de lui pardonner ses actes. Mais l'envie de lui cracher dessus est parfois plus importante. 35 ans, célibataire et père d'un petit Alban, Steve est trader à Londres. Il veut se taper un mannequin, et on pense qu'il l'a violée ce con.
Il embauche une femme de ménage, il lui parle mal... puis il se la tape. Logique, normal, freestyle. Prenons un instant et analysons la chose: Gilles Lellouche gonfle, outre son interprétation (parfois juste et drôle car il joue de la même façon dans la majorité de ses films) il est physiquement comique avec sa tête d'oiseau. Un kiwi, une chouette ou un dindon... tu ne sais plus trop.

Karin Viard est parfois jolie, parfois dans l'excès, parfois fade... mais elle reste l'élément qui sauve le film. Elle est mère de famille et porte ce fardeau qu'est le chômage à plus de 40 ans. Elle découvre le luxe, se tape son boss, kidnappe un enfant, se fait arrêter...
En effet, l'histoire en elle-même semble surréaliste. Les personnages évoluent bizarrement, sans légitimité. Tu espères qu'il ne s'agit pas d'une histoire vraie. Le contraire voudrait dire qu'il existe des humains bien débiles.

C'est parfois lent, vide, plat. Tu n'as jamais autant grimacé devant un film, on ne retrouve pas Klapisch. C'est le film qui ne lui ressemble pas, une erreur de parcours.
La fin (à ne pas révéler car... il n'y en a pas) est pire que tout. On ne sait pas ce que deviennent les personnages principaux, on imagine mal une telle situation dans le monde réel. Mais dans la matrice de Cédric Klapisch, ça passe crème, ça glisse tout seul visiblement.

On n'oublie pas l'affreuse interprétation des jeunes enfants de ce film. Il n'y a pas eu de casting? Pas de direction? Ce sont les enfants d'amis de Klapisch?
Pour une petite production, un film amateur, nous acceptons ce genre de liberté. Mais lorsqu'on s'appelle Cédric Klapisch, il est interdit de se planter ainsi en manipulant le spectateur.

Non, tu n'aimes pas son film mais tu ne fais pas mieux pour le moment. Tu respectes le travail effectué et félicites l'équipe pour l'oeuvre (plaisante ou non).


Tu sors de la salle, déçu et tu te fais apostropher: "Monsieur, vous aviez oublié votre carte sur le comptoir."
Tu remercies le personnel.

2 commentaires:

Raphael a dit…

J'adore cet article ! Et j'adore ta fin.... QUi n'en est pas une !
Je pense comme toi pour le film, tout jusqu'à la tête de Kiwi, tu m'as trop fait rire... :D

Unknown a dit…

Merci ;-)